L’édifice, situé 32 rue la Préfecture, au cœur de la ville, appartient à l’Eglise Protestante Protestante Unie de Touraine.

L’histoire du bâtiment est peu commune :

Il a été construit à la fin du XVIIe siècle. C’était la chapelle d’une congrégation religieuse féminine, les Filles de l’Union Chrétienne, fondée en 1676 par l’un des chanoines du Chapitre de Tours, l’abbé Joseph Sain (1630-1708), qui devint évêque, et qui est enseveli dans l’édifice. Cette communauté comprenait une vingtaine de religieuses : les Dames de l’Union Chrétienne ne recevaient que des veuves, et des demoiselles de la Religion Prétendue Réformée nouvellement converties, « pour tirer les femmes de l’hérésie de la secte calvinienne ». Cette congrégation fut très active au lendemain de la révocation de l’Edit de Nantes (1685) et  fut dissoute en 1790.

Contrairement à beaucoup d’autres biens nationaux, la Chapelle ne fut pas vendue.
L’Administration y fit transporter, en 1792, les plantes exotiques du jardin de Marmoutier, puis la convertit en arsenal en avril 1796. Elle y établit plus tard un pensionnat de garçons.

La Chapelle fut acquise l’an XII par le sieur Bucheron avant de devenir la propriété de Monsieur de Vildé.
En 1816, des Anglais s’établirent en Touraine et furent à l’origine du renouveau de l’Église Protestante en Touraine.
La communauté réformée, disparue depuis la Révocation de l’Édit de Nantes (1685) et qui s’était reconstituée en 1838, affermait avec les Anglais la propriété de Monsieur de Vildé.

Le Temple fut agrandi côté sud en 1857 (sacristie et logement du sacristain donnant sur la rue de la Préfecture). Des réparations importantes furent faites à cette époque. Cet ajout architectural disgracieux fut démoli en juin 1969. La façade et la plupart des vitraux ont été restaurés en 2000.

C’est une chapelle de dimensions réduites (20 m x 12 m), de style jésuite, alors très répandu en France sur le modèle du Gesù à Rome. Il est l’un des deux seuls édifices de ce style encore debout en Touraine, l’autre étant, dans la même rue, mais côté sud, la Chapelle des Minimes, de dimensions plus imposantes.
À remarquer à l’intérieur, sur le pilier N.E côté nord, une inscription qui rappelle la sépulture de Joseph Sain, fondateur du couvent des Filles de l’Union Chrétienne, et, dans le collatéral Ouest la plaque commémorative de Catherine Maréchal, première martyre de paroisse protestante, brûlée vive en 1532.

Le Temple aujourd’hui.

Il est classé Monument Historique depuis 1992, et peut accueillir près de 120 personnes.
Ce bâtiment est ouvert aux heures du culte chaque dimanche matin à 10 h 30, et pour d’autres services religieux.                                                          En outre, durant les Journées du Patrimoine, le troisième week-end de septembre, la visite s’effectue les samedi et dimanche après-midi et une audition-présentation de l’orgue a lieu le samedi et le dimanche à 17 h 00.

Lieu de culte, mais aussi lieu de concert.

Son acoustique exceptionnelle, très claire, avec une réverbération courte, en fait un lieu privilégié pour les ensembles de musique de chambre. De plus, la situation géographique du temple, au centre de la ville, en fait un lieu privilégié pour l’organisation des concerts.

Depuis sa création en 1996, l’association « Musique au Temple » est chargée d’organiser l’activité musicale au temple.

Depuis, de nombreux groupes vocaux et instrumentaux locaux, mais aussi des formations de réputation nationale et internationale se sont produits dans cet édifice.
l’Ensemble vocal Plurielles, le choeur de chambre ElaNaveVa, les Salanganes, le choeur Emmanuel Chabrier, l’Ensemble vocal Mundovox, l’Ensemble Epsilones, l’Ensemble vocal Les Voyageuses, l’Ensemble I’ll bee Bach, l’Ensemble Consonnance, l’Ensemble Musica Barocca, l’Ensemble Musica Ficta, l’Ensemble Diabolus in Musica, l’Ensemble Jacques Moderne, l’Ensemble Clément Janequin, In Ore Mel , L’Ensemble Doulce Mémoire, Les Muses Galantes, l’Ensemble Ausonia ….Mais aussi en soliste, le pianiste François Cornu, le claveciniste Stébastien Wonner, les organistes: Yann Moulin, Benjamin Allard, Jean-Luc Etienne…

En outre, plusieurs enregistrements ou des enregistrements se déroulent dans ce lieu.

Depuis son inauguration, le 7 septembre 2007, la présence de l’orgue de Rémy Malher donne un éclat particulier aux concerts et autres manifestations artistiques.

Une convention de mise à disposition du temple et éventuellement d’utilisation de l’orgue peut-être élaborée entre l’association Musique au Temple et chaque organisme utilisateur.

Conditions d’utilisation du temple et de l’orgue

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